Page:Louÿs - Œuvres complètes, éd. Slatkine Reprints, 1929 - 1931, tome 13.djvu/175

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Comme au jour d’alliance où tu vins et pleuras
Sur nos destins épars, sur notre vie en cendres,
Ouvre sur moi tes yeux si tristes et si tendres.
J’enferme le bonheur tout entier dans mes bras. »

Et le songe, qui meu

Laissez-vous assombrir, fleur noire, courbes d’urne,
Long corps fluide et sauf des brumes du Léthé.
Disparaissez du soir dans l’univers nocturne.
La couleur qui s’éteint remonte à la clarté.

Libre des dieux, une onde éternelle peut naître
Où moururent les jours qui murmurent : « J’aimais »,
Si le Verbe au sang pur trouve aux sources de l’être
Le battement du vers dans la vie à jamais.