Page:Louÿs - Œuvres complètes, éd. Slatkine Reprints, 1929 - 1931, tome 3.djvu/107

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fois elle avait cueilli les plus grandes, de vastes corolles élargies qu’elle imaginait merveilleuses ; mais à mesure qu’elle remonta vers la claire surface de l’eau, le bouquet sembla se mêler dans sa main et elle ne mit au jour qu’une gelée tremblante, incolore et sans forme.

Souvent ainsi elle nageait à travers les forêts sous-marines, vers la grandissante lumière et elle s’attardait à des amusements. Son long corps souple et rapide, bête onduleuse, apparaissait ; et déjà dans le lointain des eaux, d’un coup de queue elle avait fui.

Sur les prodigieuses végétations hantées…

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