Page:Louÿs - Œuvres complètes, éd. Slatkine Reprints, 1929 - 1931, tome 3.djvu/211

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Long est le baiser de Galateia, et sonore ; mou celui de Dêmo ; celui de Dôris est une morsure. Lequel est le plus énervant ?

Ce n’est pas à les entendre qu’on juge les baisers ; mais ayant goûté à ces trois bouches, nous prononcerons la sentence.

Tu t’égarais, mon cœur. Les baisers mous de Dêmo, tu les connaissais, et le miel charmant de ses lèvres mouillées !

Ne les quitte pas. Elle a la couronne, bien méritée ; si quelqu’un près d’une autre jouit, il ne m’arrachera pas de ma Dêmo.


Paul le silentiaire, V. 244.