Page:Louÿs - Œuvres complètes, éd. Slatkine Reprints, 1929 - 1931, tome 4.djvu/270

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l’autre, en s’élargissant comme des moires circulaires sur une eau pleine d’étoiles.


Elle le mit à son cou.

D’une main elle l’étagea, les yeux fermés pour mieux sentir le froid des perles sur la peau. Elle dispose les sept rangs avec régularité le long de sa poitrine nue et fit descendre le dernier dans l’intervalle chaud des seins.

Ensuite elle prit le peigne d’ivoire, le considéra quelque temps, caressa la figurine blanche qui était sculptée dans la mince couronne, et plongea le bijou dans ses cheveux plusieurs fois avant de le fixer où elle le voulait.

Puis elle tira du socle le miroir d’argent, s’y regarda, y vit son triomphe, ses yeux éclairés d’orgueil, ses épaules parées des dépouilles des Dieux…

Et s’enveloppant même les cheveux dans sa grande cyclas écarlate, elle sortit de la nécropole sans quitter les bijoux terribles.