Page:Louÿs - Aphrodite. Mœurs antiques, 1896.djvu/198

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et lava doucement ses pieds nus. Puis, en soulevant la robe ou l’écartant, selon l’endroit, elle la parfuma partout où il était nécessaire ; car on évitait aux convives toutes les peines, même celle de faire leur toilette avant de se rendre à dîner. Ensuite elle lui présenta un peigne et des épingles pour corriger sa coiffure, ainsi que des fards gras et secs pour ses lèvres et ses joues.

Quand Chrysis fut enfin prête :

« Quelles sont les ombres ? » dit-elle à l’esclave.

On appelait ainsi tous les convives, sauf un seul qui était l’Invité. Celui-ci, en l’honneur de qui le repas était donné, amenait avec lui qui lui plaisait, et les « ombres » n’avaient d’autre soin à prendre que d’apporter leur coussin de lit, et d’être bien élevées.

Àtesla original composition la question de Chrysis, Arêtias répondit :

« Naucratès a prié Philodème avec sa maîtresse Faustine qu’il a ramené d’Italie. Il a prié aussi Phrasilas et Timon, et ton amie Séso de Cnide. »

Au moment même Séso entrait.

« Chrysis !

— Ma chérie ! »