Page:Louÿs - La Femme et le Pantin, 1916.djvu/146

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quitterez avant l’heure où elle s’éveille. Ce n’est pas que je craigne d’être vue : je suis maîtresse de moi, vous le savez ; aussi je n’ai besoin de ses conseils, ni pour vous, ni contre vous. C’est un serment juré ?

— Comme il te plaira.

— C’est bien. Soyez lié par ceci. »

Et renversant la tête elle fit glisser entre les barreaux tous ses cheveux comme un ruisseau de parfums. Je les pris dans mes mains, je les pressai sur ma bouche, je me baignai le visage dans leur onde noire et chaude…

Puis ils s’échappèrent de mes doigts et elle ferma la fenêtre sonore.