Une nuit, sur un signe de la directrice, elle quitta la scène avec trois autres danseuses, et monta au premier étage, pour faire une sieste, me dit-elle. Elle avait souvent de ces absences d’une heure, dont je ne prenais pas ombrage, car toute menteuse et fausse qu’elle fût, je croyais ses moindres paroles.
« Quand nous avons bien dansé, m’expliquait-elle, on nous fait un peu dormir, sans cela, nous aurions des rêves sur la scène. »
Elle était donc montée cette fois encore, et pour respirer un air plus pur, j’avais quitté la salle pendant une demi-heure.
En rentrant, je rencontrai dans le couloir une danseuse un peu simple d’esprit et, cette nuit-là, un peu grise, qu’on surnommait la Gallega.
« Tu reviens trop tôt, me dit-elle.
— Pourquoi ?