Page:Louÿs - Les Chansons de Bilitis, 1898.djvu/248

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Hôtelier, nous sommes quatre. Donne-nous une chambre et deux lits. Il est trop tard maintenant pour rentrer à la ville et la pluie a crevé la route.

Apporte une corbeille de figues, du fromage et du vin noir ; mais ôte d’abord mes sandales et lave-moi les pieds, car la boue me chatouille.

Tu feras porter dans la chambre deux bassins avec de l’eau, une lampe pleine, un cratère et des kylix. Tu secoueras les couvertures et tu battras les coussins.

Mais que les lits soient de bon érable et que les planches soient muettes ! Demain tu ne nous réveilleras pas.