Page:Louÿs - Les Chansons de Bilitis, 1898.djvu/298

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Étranger, arrête-toi, regarde qui t’a fait signe : c’est la petite Phaniôn de Kôs, elle mérite que tu la choisisses.

Vois, ses cheveux frisent comme du persil, sa peau est douce comme un duvet d’oiseau. Elle est petite et brune. Elle parle bien.

Si tu veux la suivre, elle ne te demandera pas tout l’argent de ton voyage ; non, mais une drachme ou une paire de chaussures.

Tu trouveras chez elle un bon lit, des figues fraîches, du lait, du vin, et, s’il fait froid, il y aura du feu.