Page:Louÿs - Les aventures du roi Pausole, 1901.djvu/258

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— Plût à Dieu ! soupira M. Lebirbe. Mais elles ont pénétré jusqu’ici, madame, et cachent leur insanité dans le secret de nos intérieurs.

— À Tryphême ?

— À Tryphême !

— Pas chez vous, du moins, fit Diane avec un sourire.

Philis rentrait sans autres voiles que ceux dont la nature elle-même commençait à la fournir. Derrière elle, un domestique en livrée noisette apportait des citronnades avec des sorbets à la mandarine.

Elle s’assit auprès de sa sœur dans une causeuse à deux places, et Giglio eut des distractions.

Galatée vérifiait de la main l’ordonnance de sa coiffure.

Philis du bout du doigt estompait sur sa hanche un peu de poudre superflue.

— Eh bien ! s’écria Pausole, voyons, finissons-en, mon petit ! Lis-nous tes vers ; tout le monde t’écoute. Mais choisis-les plus convenables que la couverture de tes œuvres. Tu parles devant deux jeunes filles.

— Oh ! Sire, nous pouvons tout entendre, maman le permet, dit Philis.

Et Mme  Lebirbe sortit de son silence pour émettre