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HOTEL-DIEU ET BUREAU DE BIENFAISANCE

Douy-la-Ramée a eu l’avantage de posséder un Hôtel-Dieu ; il était situé à la Ramée et existait en 1249 : c’était probablement une ancienne maladrerie fondée dans le siècle précédent. Elle était dotée de 12 arpents 87 perches 1/2 de terre sur la paroisse indépendamment de la maison, qui, du reste, dès 1629, était en ruines et de 37 perches 1/2 de pré tenant à la rivière[1]. Lorsque Louis XIV supprima, comme maisons hospitalières, les maladreries de trop faible revenu pour exercer l’hospitalité, et les réunit aux hôpitaux et Hôtels-Dieu voisins, en chargeant toutefois ceux-ci d’exercer, envers les malades pauvres des paroisses ainsi dépouillées, l’hospitalité à concurrence du revenu des biens annexés, la maladrerie de Douy-la-Ramée fut réunie à l’Hôtel-Dieu de Meaux (1696). Elle n’en a pas été séparée depuis, et les hospices civils de Meaux jouissent du revenu de ses biens. Le Conseil d’Etat a décidé à plusieurs reprises que les lettres-patentes de Louis XIV unissant les maladreries aux hospices voisins sont de simples actes d’administration susceptibles d’être modifiés et révoqués par d’autres actes de même nature et qu’elles n’ont conféré aux hospices aucun droit de propriété sur les biens annexés.

La question s’est présentée et a été tranchée entre deux conmunes voisines de Douy-la-Ramée, les communes de Mareuil-sur-Ourcq et d’Acy-en-Multien. Un arrêt du conseil du roi du 26 mars 1695 avait uni à l’hôpital d’Acy la maladrerie de Houillon située à Mareuil, à la charge par Acy de recevoir les pauvres malades de cette paroisse, à proportion des revenus de la maladrerie. Cet arrêt fut suivi de lettres patentes enregistrées au parlement le 14 avril 1696. L’hôpital d’Acy cessa d’exister en 1789 et le bureau de bienfaisance qui le remplaça, se conformant à l’esprit de l’arrêt de réunion, remettait tous les ans au bureau de bienfaisance de Mareuil une somme déterminée pour le soulagement des pauvres de cette commune. Toutefois le bureau de bienfaisance de Mareuil réclama l’administration des biens de son ancienne maladrerie et le 8 août 1851, un décret annula la réunion de ces biens à l’Hô-


    de lecture qui n’est pas sans mérite. Le titulaire actuel de l’école est M. Pasquier. Sous sa direction, qui date de 1882, ont été obtenus quatre des cinq certificats d’études primaires délivrés à l’école de Douy-la-Ramée de 1874 à 1887.

  1. Archives nationales S. 4854. Le tout était affermé en 1629 moyennant 75 livres, en 1666 moyennant 120 livres.