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Parmi les ouvriers et agents agricoles de Douy-la-Ramée, la Société d’agriculture, sciences et arts de l’arrondissement de Meaux a honoré de ses récompenses, en 1840, Pierre Boyard charretier durant 25 ans en la ferme de la Ramée (médaille d’argent) ; en 1843 et en 1854, François Boutrel, berger, depuis plus de 40 ans, en la ferme de Nongloire (médaille de bronze, puis médaille d’argent et prime de 150 francs) ; en 1861, Auguste Ambroise Goulas, batteur, conducteur de machine à battre, durant 33 ans, en la ferme de Douy (médaille de bronze), et en 1886, Jean-Auguste Dusautoy, ouvrier depuis 62 ans dans la ferme de M. Fouillaux, à la Ramée (médaille d’argent).

Il existait et existe encore en la commune de Douy-la-Ramée deux moulins à eau, mus par la Thérouanne ; l’un dépendant de Fontaines-les-Nonnes, n’est mentionné ici que pour ordre ; l’autre à la Ramée, était le moulin banal de la seigneurie de Douy-la-Ramée, c’est-à-dire que tous les manants et habitants de le paroisse sauf Fontaines et Nongloire), devaient y faire moudre leurs grains, non ailleurs, et que nul meunier ne pouvait venir quêter du grain ni apporter de la farine sur cette paroisse. En 1741, Pierre Leroy, meunier du moulin de Brégy, osa enfreindre cette règle : Boucot de Pontevrard obtint contre lui sentence de la justice de Douy et arrêt du Parlement, et malgré l’intervention de Messire de Flesselles, marquis de Brégy, un arrêt de la Chambre des requêtes du Palais, du 4 mai 1745, consacra de nouveau la banalité du moulin de la Ramée et défendit à Leroy et à tous autres d’y porter atteinte désormais.

Le droit de mouture était d’un minot sur 12.

Le moulin de la Ramée était affermé 300 livres en 1763, 400 livres en 1767, 800 livres en 1779.

On sait que la Révolution a supprimé les banalités comme contraires à la liberté et au progrès.

Des débats ont eu lieu à plus d’une reprise entre le propriétaire du moulin de la Ramée et celui du Moulin-Rouge situé au-dessus ;


    de 12,356 livres 5 sous pour contribution foncière et de 4,832 livres 1 sou 9 deniers pour contribution mobilière ; en 1793, de 15,340 livres pour contribution foncière et de 1,815 livres pour contribution mobilière. En l’an IX le total de ces deux contributions n’était plus que de 8,183 fr. 80 c. y compris les dépenses du département et de l’arrondissement, et malgré l’adjonction de la contribution des portes et fenêtres, le principal a été diminuant jusqu’en 1821, époque depuis laquelle ce principal n’a plus subi d’autre variation que celle résultant de l’augmentation et de la diminution de la matière imposable.