Page:Louis Napoléon Bonaparte - Histoire de Jules César, tome 1, Plon 1865.djvu/101

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l’Italie, il n’y avait que vingt-sept tribus de citoyen romains ; la création de huit nouvelles (les deux dernières en 513) en éleva définitivement le nombre à trente-cinq, dont vingt et une furent réservées à l’ancien peuple romain et quatorze aux citoyens nouveaux. Les Étrusques en avaient quatre ; les Latins, les Volsques, les Ausones, les Èques, les Sabins, deux chacun ; mais, ces tribus étant assez éloignées de la capitale, les nouveaux citoyens ne pouvaient guère assister à tous les comices, et la majorité, comme l’influence, restait à ceux qui habitaient Rome[1]. Après 513, on ne créa plus de tribus ; on se borna à inscrire dans les anciennes ceux qui recevaient les droits de citoyen ; de sorte que les membres d’une même tribu se trouvèrent disséminés dans les provinces, et le chiffre des inscrits s’augmenta considérablement par les adjonctions individuelles et par la tendance de plus en plus marquée à élever au rang de municipes de premier ordre ceux du second. Ainsi, vers le milieu du vie siècle, les villes des Èques, des Herniques, des Volsques, et une partie de celles de la Campanie, y compris les anciennes cités samnites Venafrum et Allifæ, obtinrent le droit de cité avec suffrage.

Rome, vers la fin du ve siècle, dominait donc, mais à divers degrés, les peuples de l’Italie proprement dite. L’État italien, si l’on peut lui donner ce nom, était composé d’une classe régnante, les citoyens ; d’une classe de protégés ou tenus en tutelle, les alliés, et d’une troisième classe, les sujets. Alliés ou sujets étaient tous obligés de donner des contingents militaires. Les villes grecques maritimes four-

  1. Campaniens : Stellatina. Étrusques : Tromentina, Sabatina, Arniensis, en 367 (Tite-Live, VI, v). Latins : Mæcia et Scaptia, en 422 (Tite-Live, VIII, xvii). Volsques : Pomptina et Publilia, en 396 (Tite-Live, VII, xv). Ausones : Ufentina et Falerna, en 436 (Tite-Live, IX, xx). Èques : Aniensis et Terentina, en 455 (Tite-Live, X, ix). Sabins : Velina et Quirina, en 513 (Tite-Live, Epitome, XIX).