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LE MIROIR DES JOURS


LES ARBRES D’OCTOBRE


 
Au soleil, le matin, les arbres sont en or ;
Octobre leur a fait des feuilles précieuses
Qui tremblent à la brise et, toujours anxieuses,
Craignent le vent d’automne en qui passe la mort.

C’est l’immobilité maintenant qu’elles aiment,
Ou, venant à l’entour des branches voltiger,
Le souffle inoffensif qui les frôle, léger,
Et fait luire les tons jaunes qui les parsèment