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LE MIROIR DES JOURS


Et l’arbre, qui n’a plus de sève ni de force,
Frémit quand tes bras clairs étreignent son écorce !

Si le petit enfant t’adore, ô pure Dame,
C’est qu’il peut comparer ta candeur à son âme !

Et pour te caresser, rieur, ses deux mains frêles
Ont la légèreté de deux petites ailes !

Tu marches sur les toits, secrète, à l’heure brune,
Et tu reçois le grand baiser bleu de la lune !…

En ce jour où tu vas en robe lumineuse,
Je te salue, ô Neige humble et silencieuse !