Page:Luchaire - Inauguration de l’Institut Français de Florence.djvu/9

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habituels aux Universités, elle a imaginé de nouvelles formules de vie et les a réalisées dans le sens que veut le temps présent, avec un grand souci des besoins du jour avenir.

« C'est ainsi que notre Université a constitué un Institut d'électrotechnie, dont le développement, dépassant toute prévision, nous force d'élever aujourd'hui de vastes constructions, pour l'abriter comme il convient ; elle a créé une École de papeterie, en attendant d'établir son École d'hydraulique : nous fondons aussi de grandes espérances sur ces deux Écoles de hautes études, si bien placées dans le centre industriel spécial qu'est le Dauphiné. Notre Université a encore des jardins alpins et sa station d'essais ; elle possède une installation prospère pour la pisciculture ; elle a un Institut de géologie et de géographie alpines ; elle a encore son enseignement très original de la phonétique, ses cours de droit à l'usage des étrangers. Elle a constitué une véritable Université d'été, qui distance toutes les institutions similaires et attire des étudiants de toutes les parties du monde, entre lesquels nous comptons un grand nombre d'Italiens. — Pardonnez cette longue apologie au recteur de Grenoble, fier, à juste titre, d'être en droit de la faire. — Dans ce milieu qui fermente, de jeunes hommes ont voulu venir, pour appliquer leurs idées, en entretenant la flamme vive et continuant le renom de leurs devanciers. M. Luchaire est de ceux-là.

« Que notre jeune collègue me laisse faire violence à sa modestie, car il me faut maintenant parler de lui. Et comment taire son nom, si je veux dire ce que doit être l'Institut français de Florence ? C'est M. Luchaire, en effet, qui a eu l'idée de ce que nous voulons faire avec lui, et c'est à lui que revient l'honneur d'avoir organisé cette maison, pour laquelle il a tout prévu avec une sagesse consommée et où il veut dépenser toute son ardeur et son intelligence, ce qui nous est garant du succès.

« Nourri dans l'amour de l'Italie, objet de ses constantes études, citoyen de Florence, si le droit de cité peut s'acquérir par de longs et fréquents séjours dans un pays, par une profonde connaissance des choses d'un peuple, M. Luchaire, aidé en cela par la presse italienne et parla presse française, a su d'abord créer autour de son idée un courant de vive sympathie, non seulement dans cette ville et dans ce pays, et chez les hauts représentants de la France en Italie, mais à