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de la nature encore cachées », dit-elle dans La Semaine d’Amour. Et c’est une bien belle définition du féminin.

Je vais vous lire, comme des versets, de courts passages du Couple, ce livre boudiné.

« Il nous faut, comme homme, le mari dont le joug s’exerce partout autour de nous. Il nous limite, nous retient, car nous sommes la mer. Et nous n’existons pas avant de sentir ce qui nous enferme, avant que cette autre puissance nous ait fait connaître nos frontières.

« Nativement, la femme est presque idéaliste ; et, nos sens, c’est leur habitude.

« Il faut de l’amour pour écouter toute femme. Et l’amour est toujours de circonstance.

« La femme n’a pas d’âge calme.

« La perversité n’est qu’une phase de la froideur.

« Il faut que devant elle, Eve voie plus d’espace et plus d’air que n’en peut contenir le coffre étroit de la raison.

« Rien n’est moins passif que la réceptivité d’une femme. Une vierge est bien la plus terrible des femmes.