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« C’est peu de vivre pour qui est affamé de songe.

« Les femmes à promesses sont celles aux lèvres serrées sur un secret trop chaud pour être dit.

« Les femmes dites sensuelles, sont celles aux sensualités galvaudées, c’est-à-dire avouées.

« Chaque femme a besoin d’être unique.

« La femme n’est jamais imaginative mais prête à chanter tout ce qui passe en l’air, à la façon des harpes éoliennes.

« On n’est jamais consolé que par sa douceur personnelle.

« L’immense influence des femmes est occulte, ainsi que celle des dieux.

« Eve n’est pas un mystère. Elle n’est qu’un poème. Chaque poète qui naît, la sauve, en retrouvant une loi de son harmonie.

« La femme est une âme de chef, qui ne peut-être doux que dès qu’il a l’empire ».

Cette idée que la femme est un chef, revient souvent dans les livres d’Aurel. Elle-même n’en est-elle pas un, comme les rei-