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croyant perdu, on est pourtant encore heureux, puisqu’on l’est mal ».

Plus loin, elle parle d’approfondir la joie pour que l’univers cesse de boîter ;

Et maintenant voici le plus formidable cri vers la vie quand même qu’humain ait jamais jeté :

« La toute femme aime les morts. Elle penche avec joie vers ce qui a vécu ».

Laissez-moi maintenant vous faire entrevoir un rien de ces contes, romans et pièces de théâtre qu’Aurel (à son insu), esquisse dans ses livres :

« Je vois passer un mendiant qui nous ressemble à tous.

« Pour m’attendrir, il simule un mal tragique, moins mortel que celui qu’il a sans le savoir.

« Le peuple est frère de la femme. Comme elle, il a l’esprit près de la peau et la juste fureur facile. Le peuple est seul français. Le nôtre a pris le sang bleu de tout la terre.

« si l’homme te trompe, ris-lui au nez. Ne tue pas ta complice. Plains la, car il ne l’aurait pas prise s’il avait su te satisfaire. On n’a pas de loisirs avec celle qu’on a toute enchantée, mais avec celle qu’on en-