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célébrité des siècles passés, afin de vous faire oublier qu’elle existe en chair et en os, ce qui suscite les bavardages.

Puisqu’un archange ne se lève pas pour défendre, de leur vivant, les créateurs contre la langue de la foule, que les poètes, que les écrivains se lèvent, eux, et qu’ils soient les uns pour les autres, cet archange qui n’est point apparu.

Nous donnons l’exemple.

Que d’autres nous suivent s’ils se sentent assez chic pour ça !

Je vous demande donc d’oublier pendant une heure que Mme Aurel donne des réceptions le jeudi, qu’on la voit dans des dîners, des répétitions générales ou des concerts. Je vous demande de ne vous occuper que de ses livres.

Je sais bien que c’est très difficile.

C’est que, le salon de Mme Aurel, on en parle beaucoup à Paris. Ce sont des après-midi originales et qui ne ressemblent pas aux 5 à 7 mondains. Suprême extravagance, la médisance n’y est pas prévue. Bien au contraire ! On ne s’occupe des autres que pour leur rendre service.