Page:Luneau - La forme abdominale de la typhose dans Vaucluse.djvu/21

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Le pouls est lent, mou ; l’artère est flasque, bien rarement il y a fièvre[1]. La respiration est à peu près naturelle, plutôt ralentie qu’accélérée. La peau et les extrémités sont généralement froides. « J’insiste sur ce symptôme, dit M. Henri Luneau, parce qu’il arrive souvent que les propriétaires s’y trompent ; en trouvant la température du corps abaissée, ils s’imaginent qu’ils ont affaire à un simple refroidissement, et ils perdent leur temps alors à réchauffer leurs bêtes et à leur donner bien souvent des breuvages qui leur font plus de mal que du bien. »

Les défécations sont le plus souvent nulles. Quelquefois l’animal paraît expulser avec peine quelques rares crottins, d’apparence grisâtre, durs, secs, bien moulés, exhalant une odeur forte et fortement coiffés.

L’urine peu abondante est jaune foncé, visqueuse. La miction peut être accompagnée de douleurs que le malade témoigne par des plaintes. Des coliques d’intensité plus ou moins grande peuvent aussi être constatées.

Tels sont les symptômes que présente la forme la plus ordinaire et la plus bénigne.

Dans la forme grave, les symptômes se succèdent avec une telle rapidité et une telle violence que quelques heures à peine séparent la mort du début. La prostration des forces se prononce davantage et l’animal qui se tient debout avec peine se laisse tomber assez souvent.

Il éprouve alors une stupeur complète, et bientôt des

  1. D’après M. A. Zundel, il n’y aurait pas d’affection typhoïde sans fièvre ; seulement l’état peut paraître apyrétique à cause de l’extrême collapsus. (Dictionnaire de médecine et de chirurgie, d’Hurtrel d’Arboval, édition revue par A. Zundel, tome iii, page 664.)