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dans le cas qui nous occupe, ils sont entièrement nerveux.

Le vertige, s’il n’emporte pas les animaux, produit au moins des désordres très graves dans l’organisme ; c’est pour obvier à cela que l’on doit chercher à amener une excellente dérivation, à l’aide de larges sinapismes que l’on applique aux quatre membres et sur la poitrine. Il est bon d’insister sur cette médication lorsque les phénomènes nerveux continuent, et que la moutarde n’a pas produit beaucoup d’effets après une première application. On peut même la remplacer, si l’on ne craint pas de tarer les animaux, par un bon vésicatoire.

À ce traitement on ajoute de l’eau fraîche ou de la glace sur la nuque et le front.

Enfin M. Lafosse dit que : « si trois ou quatre jours après l’invasion il n’y a pas eu purgation, et que le vertige, le délire s’aggravent, on doit recourir aux frictions d’huile de croton tiglium, 60 ou 80 centigrammes en frictions sous le ventre ou au plat des cuisses[1]. »

Après les symptômes nerveux, c’est l’inflammation gastro-intestinale qui doit attirer notre attention. On a recours alors aux boissons blanches nitrées, aux breuvages, lavements émollients de décoction de mauve, guimauve, de graines de lin.

S’il se produit des coliques d’une certaine intensité, on administre des tisanes de tilleul, de pavot, de feuilles d’oranger, de laitue, dans lesquelles on peut mettre quelques gouttes de laudanum. On peut faire de fortes frictions sèches sous le ventre, des frictions avec de l’eau chaude sinapisée, avec de l’essence de térébenthine sur

  1. Traité de pathologie, tome iii, p 795.