Page:Luzel - Contes populaires, volume 1, 1887.djvu/246

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— Au nom de Dieu, mon cher cousin, ne fais pas cela ; nous approchons, je vois la terre, encore un effort et nous y sommes.

Enfin, Février arrive à terre, avec beaucoup de mal. et dépose son fardeau au pied des murailles de la ville où était le château de la princesse.

Mars vint aussi à passer, peu après, et le meunier lui dit :

— Cousin Mars, cousin Mars, écoute un peu.

— Que veux-tu, cousin Yves Pharaon ? lui demanda Mars.

— Février m’a déposé ici, au pied de ces hautes murailles, que je ne puis franchir ; prends-moi sur ton dos et me mets de l’autre côté.

— Volontiers, monte, lui dit Mars.

Et il monta sur le dos de Mars, qui le déposa de l’autre côté des murs, dans la ville, et continua sa route.

Le meunier descendit dans une auberge et, après déjeuner, il lia conversation avec l’hôtesse et lui demanda :

— Qu’y a-t-il de nouveau dans votre ville, hôtesse ?

— On ne parle, répondit-elle, que du mariage de la princesse de l’Étoile-Brillante, qui a lieu aujourd’hui même.

— Vraiment ? Elle a donc trouvé un mari selon son goût ?