Page:Luzel - Contes populaires, volume 2, 1887.djvu/173

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bientôt augmenter le nombre de celles que tu as vues pendues autour de la cour du château.

Le seigneur vint lui-même, vers le soir, et demanda à Fanch :

— Où sont tes perdrix ?

— Je ne sais pas ; je ne les ai pas revues, depuis que je les ai mises en liberté.

— Voilà le soleil qui va se coucher ; tâche de les retrouver, sinon tu sais ce qui t’attend.

Le pauvre garçon les appela et les chercha en vain, puis il se mit à pleurer.

Le seigneur le fit écorcher, par un homme qui le suivait, armé d’un grand couteau, et sa peau alla s’ajouter aux autres, dans la cour du château.

Le lendemain, le second des trois frères, nommé Stéphan, vint frapper à la porte du même château.

Il fut reçu, et il lui arriva de point en point comme à son aîné ; il y laissa aussi sa peau.

Le plus jeune, nommé Laouic, tôt après leur séparation au carrefour, se trouva au bord d’une petite rivière, et, comme le temps était beau, il s’arrêta pour jouer avec l’eau, faire des petits étangs et poursuivre les papillons.

Deux voyageurs vinrent à passer, un vieux et un jeune. C’étaient saint Pierre et Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui voyageaient alors en Basse-Bre-