Page:Luzel - Contes populaires, volume 2, 1887.djvu/197

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Oh ! la jolie fleur que voilà ! Viens voir, Luduenn, tu n’as jamais rien vu de semblable.

Luduenn déposa sa cage à terre et accourut et se pencha aussi sur l’ouverture du puits. Mais, les deux autres le prirent par les pieds et le précipitèrent dedans, puis ils partirent, emmenant l’oiseau, dans sa cage d’or, et le dromadaire.

Quand ils arrivèrent chez leur père, le vieux roi était bien bas. Il se ranima un peu, à la nouvelle de l’arrivée de l’oiseau merveilleux, qui devait lui rendre la santé, et il y eut, à cette occasion, des fêtes et des festins.

Cependant l’oiseau était tout triste, et quand on le portait dans la chambre du roi, il s’emportait, poussait des cris terribles et ne voulait pas se laisser toucher par lui. Le vieux monarque s’affaiblissait chaque jour, et l’on était très inquiet, autour de lui.

Mais occupons-nous, à présent, de Luduenn, et voyons ce qu’il devient, dans son puits.

Heureusement que l’eau n’y était pas profonde. Le Renard blanc ne tarda pas à lui venir aussi en aide. Il descendit dans le précipice sa queue, qui s’allongea jusqu’à atteindre l’eau, puis il dit à Luduenn de la tenir ferme, et il le retira ainsi du puits. Il lui parla alors de la sorte :

— Tu vas continuer ta route, pour t’en retourner auprès de ton père, où tu arriveras, à pré-