Page:Luzel - Contes populaires, volume 2, 1887.djvu/21

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

cond château, où il entend plus de vacarme encore que dans le premier.

— Il faut que j’aille voir ce qu’il y a là-dedans, dit-il.

— N’y allez pas, lui dit le cheval, ou vous vous en repentirez.

Il descend, attache son cheval à un poteau et frappe à la porte.

On lui ouvre et fait bon accueil. C’était un château en argent, habité par trente géants, frères de celui de l'île et de ceux du château de cristal. Il y soupe et loge, sans qu’il lui arrive de mal, et, au"moment de partir, le lendemain matin, les géants lui disent :

— Revenez nous voir, quand vous repasserez avec le sabre rouillé.

Il le leur promet et se remet en route.

A environ cent lieues de là, il arrive à un troisième château, où il entend encore un vacarme de tous les diables, bien plus fort que dans les deux premiers.

— Il faut que j’aille voir ce qu’il y a là-dedans, dit-il encore ; c’est sans doute l’enfer.

— N’y allez pas, lui dit son cheval, ou vous vous en repentirez.

Il descend, attache son cheval à un poteau, frappe à la porte et entre.

Il n'entendait plus aucun bruit. C'était un châ-