Page:Luzel - Contes populaires, volume 2, 1887.djvu/291

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Le lendemain matin, il conduisit encore ses bêtes au pâturage, mais, comme il n’avait plus rien à redouter du vieux sanglier, il les laissa libres d’aller où elles voulaient, dans la prairie et le bois, et lui-même se mit à parcourir et à explorer le bois. Il se trouva bientôt devant un vieux château, entouré de ronces et d’épines, et dont les murs, les tours et jusqu’au toit étaient envahis par le lierre et autres plantes grimpantes. On l’aurait dit abandonné, depuis plus de cent ans. Il pénétra, avec beaucoup de peine, jusqu’à la cour. Il entra dans le château, par la première porte qui s’offrit à lui, et se trouva dans une vaste cuisine, où il ne vit personne. Mais, dans le foyer, il y avait une énorme marmite au feu, et un bœuf entier y cuisait. Après avoir frappé sur la table et appelé : — N’y a-t-il personne, ici ? comme rien ne répondait ni ne se montrait, il voulut visiter les appartements. Mais, toutes les portes étaient closes. Il sortit alors et entra dans un bâtiment qui était de l’autre côté de la cour, et dont la porte était ouverte. Là, il vit un beau cheval, un chien et une épée et un habillement complet, le tout couleur de la Lune. Il resta quelque temps, saisi d’admiration, à contempler tout cela. Puis, il entra dans une autre écurie, où il vit encore un cheval et un chien, mais plus beaux que les premiers, et une épée et un habil-