Page:Luzel - Contes populaires, volume 2, 1887.djvu/370

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Vous vous cacherez derrière un buisson de laurier, et de là, vous verrez trois belles princesses, qui ne tarderont pas à arriver. Elles s’assoiront sur les trois sièges dorés, se déshabilleront, puis entreront dans l’eau pour se baigner. Sautez lestement sur le dos de la plus jeune, et aussitôt elle s’élèvera avec vous en l’air (car ce sont des femmes volantes), et vous portera au château de Barbauvert, son père. Faites exactement comme je viens de vous dire, et vous pourrez retourner à la maison ; mais autrement, non.

Charles remercia le vieil ermite, promit de tenir compte de ses conseils et se mit en route, guidé par la boule, qui roulait devant lui.

Il arrive au pied de la montagne, et congédie la boule, qui retourne vers l’ermite. Puis, il se fraie, avec ses cisailles, un chemin à travers les ronces et les épines ; après quoi, les cisailles s’en retournent aussi vers l’ermite.

Il gravit alors la montagne, et trouve sur le sommet un jardin rempli de belles fleurs odoriférantes et d’arbustes, chargés de beaux fruits. Il voit aussi l’étang pavé d’argent, avec les trois fauteuils dorés, au bord de l’eau. Le temps était beau, le ciel clair et le soleil brillant. Il se cache derrière un buisson de laurier, et voit bientôt descendre du ciel, sur leurs grandes ailes, trois oiseaux énormes. Aussitôt qu’ils ont touché la