Page:Luzel - Contes populaires, volume 2, 1887.djvu/425

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— On voit bien que vous êtes un étranger, lui répondit-on : le mari de la princesse s’est noyé, il y a de cela deux ans, et sa veuve, longtemps inconsolable, a fini par consentir à épouser le prince turc, qui lui faisait déjà la cour, avant son premier mariage avec un aventurier, venu on ne sait d’où.

— Il était temps d’arriver ! se dit Fanch, en s’éloignant.

Et il combina alors son plan pour pouvoir entrer dans le palais et arriver à temps auprès de sa femme.

Au moment où l’on venait de se mettre à table, dans le palais, il souhaita, par la vertu de l’épervier, de devenir un prince plus beau et plus richement paré que tous ceux qui se trouvaient au banquet des noces. Ce qui fut fait aussitôt. Il était tout brillant d’or, de perles et de diamants. De plus, un carrosse tout en or, attelé de quatre chevaux magnifiques, se trouva aussi à sa disposition. Il y monta et se rendit au palais du roi. Il demanda à dire un mot, en secret, à la nouvelle mariée. Celle-ci était déjà à table, auprès de son nouvel époux. Un valet s’empressa d’aller lui dire qu’un jeune prince, beau et brillant comme le soleil, demandait à lui dire un mot, en secret.

Elle consulta son père et son époux. Tous les deux ils lui conseillèrent d’aller recevoir le prince