Page:Luzel - Contes populaires, volume 2, 1887.djvu/54

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la magicienne et le magicien passèrent les premiers. Aussitôt Arzur, d’un coup de sa baguette magique, coupa entre eux et la terre et courut rejoindre sa sœur.

— Partons vite, à présent, lui dit Azénor, et ne perdons point de temps, car ils ne tarderont pas à revenir. Mais, il nous faut d’abord, pour l’empêcher de sonner, remplir d’étoupe la grande cloche qui est sur la plus haute tour et qui donne l’alarme, aussitôt que quelque chose d’extraordinaire arrive au château, et elle se fait entendre à sept cents lieues à la ronde. La corde de cette cloche est attachée au pied du dromadaire du magicien, qui est dans son écurie et la tire, quand il veut avertir son maître que quelque chose d’extraordinaire se passe chez lui.

Et ils courent à la cloche, et la remplissent avec de l’étoupe et des tapis. Puis, ils chargent leurs poches d’or et de pierres précieuses, descendent à l’écurie et y prennent les deux meilleurs chevaux. Au moment de partir, Azénor dit à Arzur :

— J’allais oublier un point important. Descends vite et prends, à l’écurie, l’étrille, la brosse et le bouchon de paille qui servent au pansement de nos chevaux ; ils nous seront utiles, dans notre fuite.

Arzur apporte l’étrille, le torchon et le bou-