Page:Luzel - Gwerziou Breiz-Izel vol 1 1868.djvu/201

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  Et en arrivant au bord de la mer.
Ils saluèrent le passager :
— Cher passager, si vous m’aimez,
Passez-nous dans votre barque. —

  — Donnez-moi la main de cette demoiselle,
Et je la conduirai de l’autre côté. —
— Notre bande n’est pas si grande,
Que nous ne puissions aller tous les cinq dans votre barque. -

  — Donnez-moi la main de cette demoiselle,
Et je reviendrai ensuite vous prendre. —
Ils n’étaient pas rendus au milieu de la mer,
Qu’il lui a fait affront.

  — Notre-Dame de la Trinité !
Préservez-moi pour mon mari ;
Préservez-moi pour mon mari,
Jamais je n’ai eu pareille pensée! —

  Elle n’avait pas fini de parler,
Quela foudre est tombée du ciel ;
La foudre est tombée du ciel,
Et a mis la barque en deux !

  La barque a été mise en deux,
Et le passager a été noyé ;
Le passager a été noyé
Et la reine a été conduite à l’autre bord :

  — Notre-Dame de la Trinité,
Me voici maintenant abandonnée !
Séparée de mon mari et de mes enfants,
Jamais plus je ne les reverrai ! —

III

  La reine de Romani disait,
En arrivant à l’auberge :
— Donnez-moi de la nourriture et des vêtements,
Et je resterai travailler dans votre maison ;

  Je resterai travailler dans votre maison,
Je ferai de la dentelle et de la passementerie —
. . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . .

IV

  Le roi de Romani disait
A ses petits enfants, en ce moment :
— Montez sur mon dos, mon fils aîné,
Venez dans mes bras, mon plus jeune fils ;