Page:Luzel - Gwerziou Breiz-Izel vol 1 1868.djvu/205

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  Reconduisons ses moutons au riche ;
Celui-là pourra dire
Que ses moutons ont été
Gardés par un grand roi ! —

VII

  Le roi de Romani saluait,
En arrivant à l’auberge :
— Hôtesse, dites-moi
S’il y a moyen d’être logé ?

  Etes-vous en mesure de loger un roi,
Et son berger comme lui,
Et une jolie fille pour les servir,
Je n’ai jamais vu personne

  Qui fut aussi jolie qu’elle[1],
Si ce n’est la reine de Romani. —
— Oui certainement ; entrez dans la maison,
Il y a tout ce qu’il faut pour vous servir

  Ma femme de chambre, si vous m’aimez.
Vous viendrez servir la table :
Voilà sept ans que vous êtes dans ma maison
Sans que je vous aie jamais priée de servir ;

  Et je ne vous en aurais pas encore priée,
S’il n était arrivé un roi —
. . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . .

VIII

  — Jeune fille, dites-moi.
Voulez-vous manger un morceau dans mon plat ? -
Quand elle alla pour prendre un morceau au plat.
Il a vu son anneau d’or :

  — Notre-Dame de la Trinité,
Serait-il possible que vous fussiez ma femme ! —
— Si vous êtes roi, comme vous le dites.
Où sont donc vos enfants ? —

  — Comme je traversais la grande mer,
Mon fils aîné tomba dans l’eau ;
Quand j’arrivai pour prendre le second,
Je trouvai un lion qui l’étranglait ;

  1. (1) Il y a ici une altération évidente, ou une lacune de quelques vers, car
    le texte n’est guère intelligible tel que je l’ai recueilli.