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III

Marie Flouri disait,
En montant sur le plus haut degré de l’échelle :
— Il y a un puits dans la cour de mon père,
Et celui qui l’écurera aura crève-cœur !

Oui, certes, il aura crève-cœur,
Car j’ai dedans sept fils !
Un autre est sous le seuil de la porte,
Avec une grande épingle en travers dans sa bouche.

Un autre se trouve dans la paille de mon lit,
Emmaillotté dans du laurier ;
Il est emmaillotté dans du laurier,
Et un autre est dans le fossé neuf.

Je n’avais encore que dix-sept ans
Que j’avais mérité ceci ;
Que j’avais ceci mérité…
Jetez-moi à bas quand vous voudrez.


Chanté par Marie-Josèphe Kerival,
servante, Plouaret — 1848.