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Une autre version, recueillie à Ploumilliau, se termine différemment.


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Quand le jeune prêtre entendit,
Il se rendit au banquet ;
Il se rendit au banquet,
Et demanda son beau frère.

— Mon beau frère, si vous m’aimez,
Ne faites pas mauvaise vie à ma sœur Jeanne ;
Je vais lui signer (céder) tout mon bien,
Pour l’aider à élever ses enfants.

Il ne voulut ni manger ni boire,
Ni s’asseoir à aucune table ;
Il ne s’assit à aucune table,
Et il prit le chemin de Rome.

Quand il arriva à Rome,
Il demanda à être absous.
Ses pieds, jusqu’à ses chevilles,
Étaient rongés par le sable.

— Tous ne serez pas encore absous,
Vous irez dans la chambre de la pénitence ;
Un pot d’eau et trois onces de pain
Vous aurez pour vivre, pendant trois jours.

Les trois jours sont devenus trois ans,
Personne ne songeait à lui,
Jusqu’à ce qu’un jour, en dînant ;
Le pape se souvient de lui :

— Gouvernante, allumez de la lumière,
Afin que nous allions voir un cadavre !
Quand on ouvrit la porte sur lui,
Il se jeta à genoux :

— Dites-moi, Saint-Père,
N’est-il pas encore temps que je meure ?
Ô Saint-Père, vous le voyez,
Pour vivre, il n’est pas nécessaire d’avoir de la nourriture :

Voici l’eau et le pain
Que j’avais pour vivre pendant trois ans !…

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À peine avait-il prononcé ces mots,
Qu’il mourut sur la place.
Le jeune prêtre est allé à la gloire (éternelle),
Et il a aussi délivré sa sœur !