Page:Luzel - Légendes chrétiennes, volume 2, 1881.djvu/384

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cherche de leurs enfants : quand ils arrivèrent sur le lieu de l’assemblée, ils ne les reconnurent pas.

Ils étaient noirs comme des corbeaux, ou encore comme des cheminées pleines de suie, méconnaissables à chacun, n’étaient leurs habits.

Leurs pères et leurs mères, désolés de voir leurs enfants dans une aussi triste situation, firent dire des messes pour eux, dès le lendemain matin, afin d’obtenir leur délivrance ;

Pour prier les saints et les anges et la sainte Vierge Marie d’intercéder pour eux auprès de Dieu, afin qu’il voulût bien leur pardonner.

Tout le peuple en prière, à la vue de leur terrible châtiment, accourait en foule de tous côtés, comme une procession ;

Et le bon curé, de son côté, les accompagnait aussi et priait Dieu de vouloir bien les délivrer d’un tel supplice.

Quand on fut à l’élévation, — comprenez ceci, chrétiens, — le jour de la fête de l’Assomption, — écoutez bien, chrétiens, —

La terre trembla d’une manière effrayante ; elle s’entrouvrit même, engloutit les coupables dans ses abîmes et se referma sur eux.