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VI


CANTIQUE SPIRITUEL[1]


sur la charité admirable que montra saint corentin envers un jeune homme qui fut chassé de chez son père et sa mère, sans motif ni raison.



Écoutez tous : je veux publier la charité admirable de saint Corentin ; la charité admirable de saint Corentin envers un jeune homme de Quimper-Corentin.

Du temps qu’était évêque de Quimper Bertrand de Rosmadec, homme charitable, pieux et compatissant, il y avait dans la ville de Quimper un

  1. Ce cantique, ou plutôt ce conte, ainsi que le morceau suivant, est composé en vers bretons de douze syllabes et divisé par couplets de quatre vers. Ma traduction est littérale et reproduit la division par couplets. Ces deux pièces sont extraites de Hent ar Baradoz (le Chemin du paradis), du père Maunoir, publié à Brest, en 1734, chez la veuve Malassis. L’ouvrage du père Maunoir est devenu assez rare aujourd’hui et n’est guère connu que des Bretons bretonnants. Les deux morceaux que nous lui empruntons sont donc inconnus à la plupart de nos lecteurs. Nous leur reconnaissons encore un autre titre pour figurer dans un recueil tel que le nôtre : c’est qu’ils tiennent plus de la légende et du conte que de l’histoire.
    Bertrand de Rosmadec fut évêque de Quimper de 1416 à 1445.