Page:Luzel - Soniou Breiz Izel vol 1 1890.djvu/239

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Aux gentilshommes le cadriné ;
Moi je ne veux aucune de ces étoffes.

Du diable, si nul de ma race
A eu dix écus de rente,

A eu dix écus de rente !
Je ne connais pas ces comptes-là.

Quand j’irai vous demander, Margot, à votre maison,
Ne me faites pas une réponse fâcheuse,

Mais faites-moi une réponse favorable,
Comme celle que fit votre mère à votre père.

Oh ! suivant la demande que vous ferez,
Monsieur, vous serez répondu.

Car si vous demandez agréablement,
On vous répondra favorablement.

Mais si vous faites demande malhonnête,
On coupera court à votre compliment

II

— Marguerite, dites-moi,
Maintenant que vous êtes devenue ma femme,

Maintenant que vous êtes devenue ma femme,
Si vous m’aimez par-dessus chacun ?

Oh ! oui bien sûr, je vous aime,
Comme si j’avais beauté et rentes.

Si vous étiez mis en prison,
Enfermé sous trois clefs,

J’engagerais toutes mes rentes,
Pour vous tirer de là.


Marguerite Philippe, 1872.
__________