— Mettez la rôtissoire au feu
Pour préparer à l’héritière son souper ;
Pour préparer à l’héritière son souper,
(Un souper) de trois sortes de viandes, au lieu d’une seule.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Marie Geffroy, l’héritière,
Est une fille de bon caquet ;
Pour caqueter, pour se moquer,
Marie Geffroy a bonne langue.
Marie le Moal demandait
A sa fille, Marie Geffroy :
— Ma fille Marie, dites-moi :
M’aimez-vous ou ne m’aimez-vous pas ?
— Oh ! si, ma mère, je vous aime,
Comme le cœur que je porte.
Ce n’est pas moi la moins aimante,
Car il n’y a que vous que j’aime,
— Oh ! oui, ma fille, vous aimez
Celui que moi je n’aime point ;
Vous aimez un jeune tailleur,
Qui n’est pas du tout à mon goût.
Celui-là n’est pas du tout à mon goût,
Prenez plutôt Yves Joraud :
Sans doute, il n’est pas beau garçon,
Mais, avec lui, on trouve du bien.
— Soit mécontent qui voudra,
Le maître tailleur moi j’aurai,
Il est joli garçon et déluré,
Et un maître pour tailler les habits.