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   Ce n’est pas dans votre maison, tavernière,
Que j’avais choisi ma maîtresse ;

   Je l’avais choisie tout près de moi,
Une fille d’entre les belles, elle me plait :

   Ce n’était point parce qu’elle était jolie,
Elle plaisait à mon sentiment.


(Chanté par Mle Ane Le Noan.)
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LE FILS DU BOURREAU
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   Un jeune homme de Paris,
Venu (s’établir) à Tréguier, comme bourgeois,

   A choisi pour maîtresse chérie,
La plus jolie jeune fille qu’il y ait en ville,

   Ayant de la fortune et de la qualité,
La plus jolie jeune fille qu’il y ait au quai.

   Le jeune homme demandait
A sa maîtresse, comme il la saluait :

   — Ma maîtresse chérie, dites-moi,
Quand serons-nous fiancés ?

   — Cela vous ne l’entendrez pas, du moins aujourd’hui,
Pas avant que je n’aie des renseignements sur votre famille.

   — Si vous avez grande envie de l’entendre,
La position de ma famille vous saurez.

   Allez trouver un horloger,
Lequel est là, en ville ;

   Lequel est là, en ville,
Celui-là la connaît tout au long.

   La bourgeoise bonjourait,
Chez l’horloger quand elle arrivait ;

   — Et bonjour à vous, horloger !
Qu’est-ce que ce Parisien, qui est en ville ?