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LA CHANSON DU COUCOU[1]
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J’ai nom le coucou,
Le plus gentil oiseau qu’il y ait nulle part ;
Nuit et jour, je chante
Aux gens, pour les divertir,
Aussi bien aux maris qu’aux femmes :
Tous, j’ai soin d’eux.

A quatre heures, je chante toujours
Au garçon de bouchonner les chevaux,
Et de curer l’écurie,
En attendant qu’on prépare le déjeûner,
Afin qu’il soit prêt, de bon matin,
A aller au champ travailler,

A cinq heures, je chante encore
Pour avertir les femmes
De faire lever promptement la servante,
Afin (qu’elle aille) traire les vaches, les mener dehors,
Et bercer l’enfant,
Qui pleure dans son berceau.

A six heures, je chante encore
Pour (faire) lever les paresseux,
(Pour leur dire) de se gratter, de se dépucer,
D’aller chercher du fagot, pour qu’on se chauffe,
Et de bercer l’enfant,
Qui pleure dans son berceau.

A neuf heures, je chante toujours,
Pour (faire) lever les demoiselles,
(Pour leur dire) de s’apprêter, de se parer,
Afin d’aller au bal danser,
De se lever promptement du lit,
De peur qu’elles ne se fassent attendre.

A dix heures, je chante encore,
Pour avertir les femmes
(Qu’il est temps) de mettre la bouillie dans le bassin

  1. C’est par erreur qu’on a inséré ici cette pièce, qui appartient à une autre division.