bien fait, car nous l’eussions reçu comme il le méritait.
— C’est bien. Alors, le pâté est dans le four ?
— Oui, il est dans le four.
— Voyons-le, car il doit être assez cuit.
Et l’on ouvrit le four. Il y avait bien un pâté, mais non de lièvre, dans la terrine.
— Mon pâté était beaucoup plus grand que cela, dit la dame, en le voyant.
— Il aura diminué, en cuisant, comme toujours, madame, dirent les valets ; c’est l’effet de la chaleur.
La dame y porta la main, et ses doigts y pénétrèrent aussi facilement que dans du beurre frais.
— Il n’est pas cuit, dit-elle. Puis, ayant porté un doigt à sa bouche, elle fit une horrible grimace et se mit à cracher, en criant : — Kaoc’h ! kaoc’h !…
— Ah ! ce gredin de Bilz m’a encore joué ! s’écria le seigneur, en jurant ; mais, je me vengerai !…
Il courut, de bon matin, chez la vieille Marc’harit.
— Où est ce pendard de Bilz, s’écria-t-il, en entrant dans la chaumière, furieux.
— Il n’est pas à la maison, mon bon seigneur ; il est parti, aussitôt le soleil levé, sans me dire où il allait, ni quand il reviendra. Est-ce qu’il vous aurait encore joué quelque mauvais tour, mon bon seigneur ?