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 Tu lui diras : « — C’est en montrant mon con
Que je les ai gagnés ; tandis que tant de femmes
Montrent le leur gratis, et pourtant font les dames. »




CONTE III

L’Œuvre inconnue.


  Nature, que vous êtes sage !
 Que vous régnez puissamment sur nos cœurs !
  Justine, de son mariage,
 Conservait un des fruits les plus flatteurs,
  Une fille douce et jolie,
  Quelle aimait jusqu’à la folie,
  Et qu’elle veillait nuit et jour,
  Pour la garantir de l’amour.
 À dix-huit ans, la charmante Isabelle,
  Vivait et ne se doutait pas
  Qu’elle possédait mille appas,
  Et qu’elle était encor pucelle.
  Un jeune voisin sémillant,
  Et dont la mère était bien sûre,
  Fut seul admis comme galant
  De l’élève de la nature.
 Mais la nature, enfin, parla si haut,
  Que nos amants firent le saut.
  Isabelle portait des cottes,