Page:Mélesville et Carmouche - La permission de dix heures.pdf/36

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dans son innocence, est capable de se laisser faire ! Pristi ! Je reste là, à ses côtés !… Je n’en bouge pas !… (On entend dans le lointain battre la retraite.)

TERZETTO.

(On entend la retraite au loin.)

LANTERNICK.
––––––Larose ! Entends-tu la retraite ?…
LAROSE.
––––––Et moi je n’ai plus de permis.
LANTERNICK.
––––––Che grois que ma bonheur s’apprête.
LAROSE, à part.
––––––Dans quel pétrin je me suis mis !

(Une lumière parait au deuxième pavillon.)

––––––Une chandelle à sa fenêtre !
––––––Nicole va descendre.
LANTERNICK.
–––––––––––––Pon !
––––––Fois ! la signal vient de paraître !
LAROSE, voyant la lumière au premier pavillon.
––––––La tante aussi ! C’est du guignon…
ENSEMBLE.
MADAME JOBIN, derrière la fenêtre.
J’entends la retraite,
La nuit vient déjà,
Le moment s’apprête,
Qui le punira.
LANTERNICK.
J’entends la retraite,
La nuit vient déjà,
Le moment s’apprête,
Où l’on m’aimera !
LAROSE.
–––––––––J’entends la retraite,
–––––––––La nuit vient déjà,
–––––––––Ah ! j’en perds la tête,
–––––––––Mais je reste là.