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position allez le lui demander. — C’était la veille de la fermeture ; le cabinet de M. Réty était envahi par une grande quantité de personnes. Je lui fis passer les ordres de la préfecture et du ministère. En me faisant demander des excuses de ne pouvoir me recevoir, il dit que j’aille trouver M. Arsène, le régisseur, afin que celui-ci me donne les répétitions qui me seront nécessaires. Je vis ce monsieur qui me fit une foule d’observations, disant qu’il allait prendre ses vacances, et que M. Réty n’avait sans doute pas songé aux difficultés qu’il y aurait. Enfin, puisque M. le directeur l’a promis, lui dis-je, il me semble qu’on ne peut me refuser maintenant.

Ma répétition eut donc lieu le 1er juillet, et mes affiches furent posées chez les marchands de musique. Le chef d’orchestre donna rendez-vous à ses musiciens pour le jeudi suivant ; mais encore une fois ! la porte nous est fermée : M. Réty ne voulait plus me donner la salle. Je fus avec quelques-uns des musiciens chez le commissaire du quartier, qui me répondit qu’il avait l’ordre du ministère et de la préfecture, pour le 10 juillet ; qu’il fallait qu’on m’ouvrît les portes, et d’aller de suite chez un huissier.