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CHAPITRE iv.


Premier coup d’archet.

Le jour de l’exécution arriva enfin ; dès le matin, on porta les instruments et les pupîtres. Je rangeai mes cahiers sur ces derniers ; je dansais, je courais d’un salon à l’autre, j’étais ivre de joie. À sept heures, tout le monde était à son poste. Les pièces de notre appartement étaient combles, ainsi que la rue où nous demeurions. Le coiffeur de mon père, qui logeait en face de notre maison, fit ce jour-là un belle journée, car il loua chez lui des places fort cher.