Page:Mémoires de Suzon soeur de D. B., 1830.djvu/173

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ne savais pourquoi un homme riche avait choisi de préférence pour appartement le grenier de sa maison : mais j’en sus bientôt la raison. Aussitôt que la porte du cabinet fut ouverte, j’aperçus le vieillard qui était très-enfoncé, à ce qu’il me paraissait, dans des calculs, et qui me fit signe, dès qu’il me vit entrer, de m’asseoir. Pendant tout le temps qu’il resta sans me rien dire, je m’occupais à considérer les instrumens de son art dont son cabinet était rempli ; à leur forme je jugeai dans l’instant que mon homme ne respirait que la fouterie.

Je crois, cher lecteur, que la description de deux ou trois de ces instrumens vous en fera juger comme moi… Il y avait par exemple deux sphères qui étaient soutenues sur des vits… Le corps d’un télescope qui était sur une table en représentait un qui était d’une grosseur énorme, à l’extrémité duquel pendaient