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promet aux fidèles observateurs de l’Al-coran, n’est que chimère, en comparai son de celui dont je jouissais. Pour tout dire enfin, il n’est pas possible de le comprendre à moins d’avoir goûté les délices qu’il procure.

L’époque de mon bonheur est toujours si présente à ma mémoire que je ne l’oublierai jamais : c’était précisément la veille du jour que j’avais fixé pour écrire à madame d’Inville, afin qu’elle me retirât du couvent, sous prétexte d’être incommodée. Au sortir du réfectoire je m’étais retirée dans ma chambre, pour méditer les raisons que je donnerais du désir que j’avais de revenir chez mes parens. Toutes celles que j’avais de détester un nouveau genre de vie, me paraissaient à moi très-fondées ; cependant je craignais qu’elles ne parussent point aussi solides aux yeux des autres.

Désespérée de n’en point trouver d’au-