Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 5.djvu/783

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
241
partie mathématique.

On doit sur-tout l’exactitude de ces nouvelles observations à l’excellence des instrumens de MM. Breguet. Personne n’ignore combien leurs découvertes ont perfectionné la mesure du temps, et les avantages qu’en ont retirés la physique, la géographie et la navigation.

Ces dernières expériences sur la vîtesse du son ne seront pas moins mémorables que celles de 1738. Pour faire apprécier le degré d’intérêt de ces observations, il suffit de dire qu’elles ont été proposées et exécutées par plusieurs membres du bureau des longitudes, et qu’ils ont eu pour coopérateurs M. Alexandre de Humboldt, dont le nom à jamais célèbre est associé à toutes les branches de la philosophie naturelle, et M. Gay-Lussac, auteur de découvertes capitales sur les propriétés de l’air et des gaz.

Nous ne rappellerons point ici les travaux qui s’accomplissent chaque année dans l’observatoire royal de Paris, ni les collections précieuses où l’on publie ces observations. Toutes les personnes qui s’intéressent aux progrès des sciences connaissent l’objet et l’étendue de ces travaux. Parmi ceux dont la date est la plus récente, nous aurions cité les Tables de Jupiter, Saturne et Uranus, dues à M. Bouvard, et que tous les astronomes ont adoptées.

On a observé pendant l’année 1822 l’apparition de quatre comètes : la première a été découverte par M. Gambard à Marseille, et deux autres par M. Pons. Pour l’un de ces astres, on n’a eu que deux observations, en sorte que les élémens de l’orbite n’ont pu être calculés. On a déterminé ces élémens pour les deux autres comètes. Ils diffèrent beaucoup de ceux qui appartiennent aux comètes précédentes. Ainsi ce sont des astres nouveaux, ou du moins différens de tous ceux dont le cours a été bien observé.

Il n’en est pas de même de la quatrième comète vue en 1822 ; elle est évidemment celle de 1785, 1795, 1805,