Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 1.djvu/251

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

MÉMOIRE
SUR LA THÉORIE DES ONDES ;


Par M. POISSON.


Lu le 2 octobre et le 18 décembre 1815.



Lorsqu’on agite l’eau en un endroit de sa surface, on voit aussitôt se former des ondes qui se propagent circulairement autour d’un centre commun, et qui sont dues aux élévations et aux abaissemens successifs du fluide, au-dessus et au-dessous de son niveau naturel. Ce phénomène est un des cas les plus simples du mouvement des fluides, et l’un des premiers qui se présente aux recherches des géomètres ; cependant on n’est point encore parvenu à déterminer d’une manière satisfaisante, les lois de ces oscillations qu’on a si souvent l’occasion d’observer.

Newton, dans le livre des Principes[1], les compare aux oscillations de l’eau dans un syphon renversé ; de cette comparaison, il conclut que la vitesse de la propagation des ondes doit être proportionnelle à la racine quarrée de leur largeur, et que chaque onde doit parcourir sa largeur entière dans un temps égal à celui des oscillations d’un pendule

  1. Livre second, propositions 44, 45 et 46.