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MOUVEMENT DES FLUIDES

stance quelconque susceptible d’être mouillée par le liquide. Un simple fil par exemple : on voit alors l’écoulement se prolonger le long de ce fil comme dans l’intérieur du tube, sans cesser d’être continu. Or si l’on en mesure le produit en un temps donné, on le trouve exactement le même qu’il était avant l’addition du fil. Cette expérience, répétée un grand nombre de fois, m’a toujours fourni la preuve de cette identité de résultats dans les deux circonstances, et montre combien il est nécessaire de rectifier, par le poids et la mesure, des jugemens que de fausses apparences peuvent quelquefois conduire à porter.


ARTICLE SECOND.


Expériences sur l’écoulement de l’eau et de l’alcohol par le tube de verre n°2, de 0m,99 de longueur, et de 0m,0042 de diamètre.


Toutes les expériences dont nous avons présenté les résultats jusqu’ici font voir qu’il existe à la même température de grandes différences entre les produits de l’écoulement linéaire des divers fluides qui ont la propriété de mouiller le verre.

Or puisque ces différences s’évanouissent lorsque le mouvement cesse d’être linéaire, c’est-à-dire, lorsque sous une longueur déterminée, le diamètre du tube est trop grand, on conçoit que si l’action de la surface intérieure du tube s’étend sur un certain liquide à une plus grande distance que sur un autre, il peut arriver que l’épaisseur de la couche fluide qui, dans le premier cas, tapisse la paroi intérieure du tube, soit